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Depuis le temps que nous en parlons, nous y voici enfin. Au risque de me répéter, la rédaction proprement dite ne devrait pas être considérée comme le point culminant d’une stratégie de création de contenus pour l’inbound marketing. Mais il faut tout de même considérer que c’est le moment où les idées et le projet se matérialisent et il n’est donc pas non plus question d’en nier le caractère stratégique, décisif et parfois intimidant.

Pour être très honnête avec vous, c’est pour moi un article assez compliqué à rédiger. Je suis en effet tenté de me contenter de vous inviter à écrire des mots pour transformer vos idées en phrases. En effet, l’écriture fait partie des savoirs fondamentaux, et je ne suis pas maître d’école.
Mais je sais bien que ce n’est pas suffisant.
Je suis obligé d’admettre que l’écriture n’a jamais été pour moi une activité difficile ou ennuyeuse, ce qui explique sans doute la nature de mes présentes activités professionnelles.

La première difficulté réside bien souvent dans l’entame de la rédaction : comment commencer ? Si vous n’êtes pas certain de la façon dont vous souhaitez traduire votre message principal, rien ne vous oblige à commencer par le début ! Certaines phrases viennent plus facilement que d’autres et, joies du traitement de texte informatisé, vous pouvez tout à fait commencer par la fin ou par cette phrase qui vous tourne dans la tête et dont vous aimez le rythme ou la tournure.

Une fois celle-ci écrite, votre “page” n’est plus blanche et vous avez brillamment contourné l’obstacle qui vous bloquait.

Rédaction de contenu : mettre des mots sur vos idées

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Pour décider de l’ordre dans lequel vous allez expliciter les idées prévues dans le plan, vous pouvez imaginer que vous tentez d’expliquer votre thèse à une personne qui n’y connaît absolument rien : quels sont les éléments indispensables ? dans quel ordre les agencer pour exploiter les liens logiques qui les relient ? quels sont les détails “experts” que vous pouvez vous abstenir d’inclure ?

Certaines conventions et astuces peuvent également vous aider à construire et vérifier la qualité des différents éléments de la rédaction :

  • une seule information par phrase ;
  • une seule idée par paragraphe.

Si une phrase n’a pas de sens en dehors de son contexte, c’est qu’elle n’est pas utile.
S’il y a plusieurs informations dans une même phrase, c’est qu’elle est sans doute trop longue ou complexe. Vos arguments n’ont probablement pas été réduits à leur substantifique moelle.

Pour un rédacteur français, un élément important de l’écriture est par nature immatériel : c’est le style. Nous avons tous à un moment ou à un autre été happés par un roman, une poésie, une tournure de phrase ou le rythme d’un récit.

L’information est prioritaire sur le style

Le style, c’est parfois ce qui fait la différence entre un texte et une oeuvre.
Pour faire simple, il est possible de produire des contenus attrayants grâce au style alors que le fonds est sans intérêt.
Mais dans ce cas, il s’agit de littérature et je vous suggère de conserver d’éventuelles velléités littéraires pour vos loisirs.

Lorsque l’objectif est de produire des contenus pertinents pour votre blog ou votre site, c’est l’information qui est prioritaire. Le style est un élément annexe, qui peut sublimer ou détériorer la transmission du message principal et des détails afférents.

C’est pourquoi, comme mon professeur de rédaction journalistique André Berkovicius s’évertuait à le faire,  je vous invite à viser le degré zéro de l’écriture, principe théorisé par Roland Barthes. Il s’agit de se forcer à déshabiller ses phrases pour les réduire à leur plus simple expression, idéalement : sujet / verbe / complément. Il est toujours possible de simplifier et raccourcir ses phrases lors de la relecture, mais ce sera d’autant plus simple si ce principe est appliqué dès la phase de rédaction.

Lorsque je propose cette approche dans les formations que j’anime, les réactions sont souvent mitigées : entre déception, soulagement et panique. Cet accueil partagé repose sur une erreur : écrire simplement, ce n’est ni simple ni simpliste.
L’écriture minimale n’est pas une écriture au rabais.

L’absence volontaire de style peut parfois tendre à l’exercice de style : rechercher une transparence de la forme pour permettre au propos d’apparaître en toute simplicité.
Il suffit de garder à l’esprit que, dans bien des cas, le style n’est rien d’autre qu’un voile tendu pour cacher l’absence de fond.
Parce que vous avez des choses importantes et intéressantes à dire, vous devriez vous efforcer d’en assurer une transmission fidèle et efficace.

Ponctuation et blanc pour faciliter la compréhension de vos contenus

Le blanc, ce sont les espaces et sauts de ligne. Apprenti-journaliste, un vénérable ouvrier du livre m’a dit un jour “mets plus de blanc dans tes articles, c’est le seul endroit où tu ne dis pas de conneries”.

Si les présupposés de cet aphorisme restent discutables, bien qu’incitant à une humilité qui manque parfois aux journalistes, ce conseil était, et reste, bon.
Dans un texte, les retours à la ligne et les espaces qui séparent les paragraphes sont les temps de respiration que vous concédez à vos lecteurs. Ces espaces sont indispensables, au risque d’obtenir un “pavé” qui rebutera les clients et prospects les plus motivés.
ponctuation compréhension de contenus
Dans ma pratique personnelle, les sauts de ligne permettent de mettre une phrase en avant, d’en renforcer l’effet. Les changements de paragraphes permettent de marquer le passage d’un élément de la réflexion à un autre.

Alors que je m’apprête à vous infliger quelques conseils concernant la ponctuation, je me souviens à quel point j’ai moi-même souffert de rapports conflictuels avec ces petits signes qui peuplent mes phrases. De l’absence quasi-totale à la profusion célinienne, j’ai traversé diverses phases également inefficaces.

Si vous parvenez à écrire de façon très simple, la ponctuation de vos contenus le sera également. Si vous choisissez malgré tout d’écrire “long”, la justesse de la ponctuation fera la différence entre une phrase compréhensible et un charabia imbitable.

Vous pouvez considérer que les signes simples (, et .) sont vos amis, alors que les signes doubles (? ! : 😉 sont plus dangereux. Ils peuvent soit signaler que vous tentez de trop appuyer vos effets, soit que vos phrases sont trop longues.

L’utilisation idéale des signes simples est de les exploiter pour compartimenter une phrase, pour délimiter les éléments qui la composent et vous assurer que l’information qu’elle contient sera correctement reçue.

La relecture pour améliorer la lisibilité de vos contenus

Comme je suis tout à fait conscient de la difficulté qu’il y a parfois à s’exprimer par écrit, je vous invite enfin à ne pas sacraliser l’instant de la rédaction. Vous pouvez faire des erreurs et ne pas respecter à la lettre tout ce qui précède.

En effet, après la rédaction, il y a la relecture, moment crucial s’il en est qui doit vous permettre d’analyser, juger et corriger votre texte. Comme il est plus simple de réécrire que d’écrire, vous pouvez si vous avez le temps remplir votre plan “au fil de la plume” pour l’optimiser ensuite.

Deux / trois jours plus tard dans l’idéal, que vous ayez le temps “d’oublier” le texte et ainsi de repérer plus facilement les incohérences, raccourcis et tournures maladroites.

Si vous n’avez pas le temps d’attendre quelques jours pour vous corriger et publier, vous pouvez essayer de relire vos phrases plutôt que votre texte. Pour cela, il vous suffit d’entamer la relecture par la fin. L’absence de lien logique entre les phrases prises dans le désordre vous permettra parfois de mieux repérer les erreurs.
Dans un prochain article, je vous proposerai de nous intéresser aux éléments qui facilitent la diffusion et assurent la promotion de vos contenus : la titraille.

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